Tu « généalogises » quoi ?

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Quand les gens apprennent que je suis passionné de généalogie depuis le début de mon adolescence et que j’en fait une pratique quasi quotidienne depuis que j’ai 14 ans, ils en viennent automatiquement à me demander « jusqu’où je suis remonté » dans mon arbre… Bien sûr, cette question arrive tout juste après qu’ils m’aient lancé un regard bizarre, un peu comme s’ils avaient affaire à un extraterrestre. Arrive ensuite un long monologue où je tente de leur expliquer en quoi consiste ma pratique généalogique. Pour bien débuter mon aventure avec Mémoire et compagnie, je vous dévoile à vous aussi tout ce que je « généalogise » puisqu’il en sera question à de nombreuses reprises sur ce blogue.

Une seule base de données, un seul projet

J’ai vite compris qu’il était préférable de centraliser la compilation de mes recherches dans une seule base de données. Pour certains, ça peut sembler inconcevable, mais dans mon cas, c’était tout indiqué. En effet, mon projet jumelle la généalogie ascendante et descendante et a comme assise les fondateurs de quelques villages du littoral nord gaspésien. Pour l’instant, mon but est de rassembler dans un seul fichier tous les ancêtres et les descendants des pionniers des localités sises entre Manche-d’Épée et Grand-Étang (cliquez ici pour un portrait spatio-temporel du territoire).

Méthodologie et sources

Le projet en question est débuté depuis un peu plus d’un an. Au fil des mois, j’ai adopté cette méthodologie qui guide mes travaux :

– Généalogie descendante : Pour chacune des localités qui m’intéressent, je commence en dépouillant les BMS via les registres d’état civil disponibles en ligne. Pour ma part, je consulte les registres numérisés par l’Institut Drouin, donc ceux qui figurent sur les sites de GénéalogieQuébec et d’Ancestry. Cette étape me permet de dresser rapidement un portrait des principales familles-souches du secteur.

Je reprends par la suite chacune des familles indexées, en ordre alphabétique, afin de compléter leur généalogie descendante jusqu’à nos jours. Puisque les registres paroissiaux ne sont pas accessibles après 1941, je dois avoir recours à d’autres sources pour effectuer le travail :

  • Pour les naissances, je priorise d’abord les monographies généalogiques familiales et paroissiales, dans lesquelles nous retrouvons une foule d’informations fiables. Ces recueils, réalisés par des particuliers ou par des organismes, me permettent de continuer la descendance des familles-souches jusqu’au début des années 2000. L’enquête orale, les relevés de naissances qu’on retrouve dans les hebdos régionaux de même que les réseaux sociaux m’aident à combler l’absence de sources officielles pour les années 2000 à 2014.
  • Au niveau des mariages, en plus de certains documents mentionnés plus haut, j’utilise la banque de données « Mariages et décès 1926-1996 » disponible sur le site de GénéalogieQuébec. À l’échelle locale, les feuillets paroissiaux dans lesquels on publie les bans me sont fort utiles.
  • En ce qui a trait aux décès, la plupart des sources citées ci-haut me sont utiles. D’autres s’ajoutent comme le répertoire des avis de décès de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie et bien entendu, les avis de décès publiés dans les journaux locaux et régionaux.

– Généalogie ascendante : Pour tout vous dire, je n’ai pas encore débuté la généalogie ascendante des familles-souches de la région (mais j’ai terminé mon arbre généalogique). Par contre, le principe méthodologique est un peu le même que pour la généalogie descendante. Procédant par ordre alphabétique, je compléterai l’arbre généalogique de chaque famille, m’arrêtant au premier ancêtre français arrivé en Amérique du Nord.

Pour cette étape mes sources sont diverses et nombreuses. Deux outils «chouchou» m’accompagnent en tout temps, soit le LAFRANCE de GénéalogieQuébec, regroupant les BMS à partir de 1621, de même que le Dictionnaire généalogique des familles du Québec de René Jetté.

Le projet d’une vie ?

À force d’avancer, je réalise que le projet entrepris durera plusieurs années. Faire la généalogie descendante des pionniers, puis leur généalogie ascendante, viser l’exhaustivité et la fiabilité des informations, faire part de mes recherches sur Mémoire et compagnie… J’en ai pour longtemps, et c’est tant mieux !

Source de l’image à la une : Genopresse.

10 commentaires sur « Tu « généalogises » quoi ? »

  1. Que j’aime cette dernière phrase: « J’en ai pour longtemps, et c’est tant mieux ! »
    Elle résume en quelques mots notre passion dévorante, mais qui permet tant de belles rencontres.

  2. Bonjour,
    Tout le monde doit plus ou moins se reconnaître dans vos propos.
    Je me reconnais dans ce que vous dites Christian, car moi aussi j’ai commencé ma généalogie à l’adolescence, vers 15 /16 ans. Un jour à un congrès quand j’ai dit que j’avais commencé il y avait 35 ans, tout le monde était ébahi car j’étais une des plus jeunes ;-)))
    Et la question tu remontes jusqu’à quelle année ? vient en tête : en général je réponds, ça dépend des branches mais très vite je dis que ce n’est pas ce qui est plus intéressant, le plus intéressant est de reconstituer l’histoire des familles.
    J’ai lu l’article de Grégory également :
    – La question « pourquoi tu fais « ÇA » ou je ne comprends pas pourquoi tu fais ÇA est la question qui tue surtout que ceux qui le disent ne savent pas de quoi ils parlent et portent une forme de jugement par cette phrase. Je me dis que c’est dommage pour eux, ils ne savent pas ce qu’ils perdent au niveau des relations humaines et le savent d’autant moins puisque « nous collections des morts » d’après eux !
    – Quant aux Mormons, résidant au Cap, lorsque j’y suis arrivée, ma première démarche a été d’aller chez les Mormons car pour moi le seul moyen d’accéder aux archives, c’était par eux, mes AD n’étant pas encore en ligne à l’époque. Et là tout le monde m’a dit  » qu’est-ce que vous voulez aller faire chez eux ? » et après explications, « N’allez surtout pas chez eux », conseils que je n’ai pas suivis d’ailleurs. Pour info, je peux vous dire qu’avec leurs archives, les généalogistes sont heureux, ça valait le déplacement même si je n’ai rien trouvé qui pouvait m’intéresser.
    Moi aussi j’aime bien la phrase « J’en ai pour longtemps et c’est tant mieux ». Comme je dis, il faudrait avoir sept vies comme les chats, et encore pas sûr que j’aurais terminé.
    Je ne sais plus lequel de vous deux a dit « j’ai terminé ma généalogie ». Comment est-ce possible ? Ce n’est jamais terminé : entre les recherches sur la vie militaire, professionnelle, la famille au complet avec frères et sœurs, enfants, les dates de décès qui ne sont pas des plus faciles à trouver, tous les actes notariés quels qu’ils soient, les successions etc… comment pouvez-vous avoir fini ? En fait, depuis que j’ai commencé, et même encore maintenant, je me rends compte que plus j’avance et plus il me reste de données à chercher, de sources d’archives à consulter : pour sûr que même les sept vies d’un chat n’y suffirait pas !!
    Bonnes recherches à vous tous.

  3. Je ne connaissais pas votre site …mais j’adore votre article !! C’est exactement ce que je fais…. et plus que j’avance, plus que je fais de découvertes sur ma famille, mes ancêtres… Une vrai passion la généalogie !!!

    1. Bonjour Mme Dostie,

      Merci pour votre commentaire. Mon blogue est tout nouveau et s’enrichira de nouveaux articles au fil du temps.

      Je suis content d’apprendre que vous réalisez un travail semblable à celui que j’ai entrepris il y a quelques années. Vous le faites pour quel secteur ?

      Au plaisir,

      Marc-Antoine D.

  4. Quel magnifique projet ! Je partage votre enthousiasme car j’ai commencé un travail du même style pour le village de mes ancêtres italiens. C’est passionnant et fort heureusement jamais terminé, même si j’aimerais avoir assez de temps pour avancer le plus loin possible.

    1. Il est vrai que ce qui est rassurant, c’est que ce genre de projet n’est jamais terminé. Nous avons du travail pour toute notre vie !

      Bonne chance dans votre projet !

  5. BRAVO Marc-Antoinne je te sui partout car ses tres enrichissant de te lire!! a la retraite ses le plus beau passe-temps qui existe . mon arbre et terminé de des familles Coulombe,Boulay,Pelchat,Lachance et par le meme fait les Brousseau,Coté, Lebreux et quel-ques autres de petite-vallée et j’adore.continu ton beau travailleet encor bravo

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